De l'abus des nuditez de gorge. Seconde édition revue, corrigée et augmentée.

In-8° : 130-[1] pp. (rares piqûres éparses).

Demi-chagrin de l'ép., plats de papier marbré, dos fleuronné doré à nerfs, tr. jaspées de brun (coiffes et mors frottés).

Ouvrage (éd. orig. : 1675) attribué à l'abbé Jacques Boileau (1635-1716), frère de Nicolas Boileau-Despreaux, mais aussi attribué au sieur de Neuilly, curé de Beauvais, et à un certain La Bellonguerais. Boileau est également l'auteur d'autres ouvrages, toujours écrits en latin, sur des sujets similaires dont l'un est consacré aux mortifications érotiques des flagellants. Le sujet de ce curieux ouvrage "est l'effet du zèle et de la piété d’un Gentilhomme françois, qui, passant par la Flandre, et voyant que la plupart des femmes y ont la gorge et les épaules nuës, et approchent en cet estat du tribunal de la Pénitence et même de la sainte Table, témoigna qu'il estoit fort scandalisé de cette coûtume" (cfr "L'imprimeur au lecteur"). Il contient deux parties : "Que les nuditez de la gorge et des épaules sont blamables et nuisibles" et "Des vaines excuses des femmes qui ont la gorge et les épaules nuës". Suivi par l'ordonnance des Vicaires-Généraux de Toulouse contre "la nudité des bras, des épaules et de la gorge, et l'indécence des habits des femmes et des filles". Réimpression de la deuxième édition de 1677 donnée par Paul Lacroix.
Réf. BGL I:808/809. - Barbier I:47/48. - de Le Court p. 142. - Pas dans Pia.