Cymbalum mundi, ou Dialogues satyriques sur differens sujets [...] Avec une lettre critique [...] par Prosper Marchand, libraire.

In-12 : [10]-144 pp.

Veau blond de l'époque, cadre orné doré sur les plats, dos à 4 fins nerfs fil. et caissons fil. et fleuronnés dorés, étiq. de cuir vert, coiffes et coupes guillochées dorées, tr. dorées. Bon ex.

Réédition (originale rarissime 1537) de ce "Tambour du monde" contenant quatre dialogues poétiques, aussitôt jugé "pernicieux, impie et détestable par tous les contemporains, tant catholiques que protestans, et tôt supprimé par les autorités [...] l’auteur [...] plantait le glaive au cœur de la Révélation chrétienne, en se moquant notamment de la "Bonne Nouvelle" et du Verbe divin. Le Cymbalum représente donc un indéniable témoignage antichrétien [...]" (Mothu). Valet de chambre et secrétaire de la reine Marguerite de Navarre, Des Périers (15?-1543) ne fut pourtant pas poursuivi mais l'ouvrage fut interdit à la demande de François Ier et condamné par l'Université. Illustré en premier tirage d'un frontispice, 1 vignette sur le titre et 4 figures hors texte d'après Bernard Picart. Outre les dialogues proprement dits dédiés par "Thomas Du Clénier" (anagramme de Thomas l'incrédule) à son ami "Pierre Tryocan" (anagramme de croyant), cette édition contient de nombreuses pièces liminaires et des opinions critiques sur l'ouvrage. Après une 2e édition en 1538, l'ouvrage fut passé sous silence durant tout le XVIIe siècle ; notre édition est la première du XVIIIe s.
Réf. Cohen 300. - BnF. - STCN. - BL. - Alain Mothu, "La satire de la Révélation dans le Cymbalum mundi", Revue de l’histoire des religions, 3, 2017 [en ligne 01/09/2019, consulté le 22/2/2021.